Une nouvelle acquisition en est la preuve : Sonio, une start-up française spécialisée dans l’échographie assistée par IA, a été rachetée par le géant sud-coréen Samsung pour 86 millions d’euros.
Spécialisée dans l’échographie assistée par IA, Sonio, fondée en 2020, a su se faire une place en un temps record. Son produit phare, Sonio Detect, aide les médecins à réaliser des échographies plus précises grâce à un algorithme qui s’appuie sur plus d’un million d’images échographiques. Et avec la récente approbation de la FDA aux États-Unis, Sonio s’ouvre les portes du marché mondial.
Alors, pourquoi Samsung a craqué pour cette pépite française ? C’est simple : innovation et complémentarité. Kyu Tae Yoo, le boss de Samsung Medison, voit dans la tech de Sonio un boost pour leurs propres solutions d’imagerie médicale. Et bonne nouvelle pour Sonio, elle ne se fait pas avaler : la start-up reste indépendante, continue à opérer depuis la France, et ses produits resteront compatibles avec les appareils à ultrasons d’autres marques. Pas de monopole ici, juste une vision axée sur l’innovation.
Ce rachat arrive au moment où l’IA made in France cartonne. D’autres jeunes pousses comme Mistral AI et « H », la start-up de Xavier Niel, attirent des investissements colossaux, faisant de la France un acteur majeur de l’innovation en IA. À titre d’exemple, « H » a levé récemment 200 millions de dollars, avec une valorisation qui dépasse les 370 millions. Du lourd.
Mais cette success story soulève une vraie question : nos start-ups françaises peuvent-elles tenir face à l’appétit des géants internationaux ? Le cas de Sonio, bien que positif, montre que garder nos talents et nos innovations en Europe devient un vrai challenge. Le défi pour la France et l’Europe ? Créer des champions capables de briller à l’international sans forcément passer sous pavillon étranger.